« Ce n’est pas pour moi » : 5 idées reçues sur le bilan

Résumé : 5 situations concrètes qui montrent à qui s’adresse vraiment un bilan de compétences. On démonte les idées reçues et on pose un cadre simple : faits, enquêtes métier, analyse de risque, plan d’action. Objectif : décider sans tout casser.

CARRIÈRE & ORIENTATION PROFESSIONNELLE

Nathalie Rouzau

10/14/20254 min read

On entend souvent que le bilan de compétences serait réservé aux “perdus”, aux personnes en reconversion, ou aux salariés uniquement… Non, il n’y a pas besoin d’être à 2 doigts de tout plaquer pour élever des chèvres dans le Larzac pour se lancer dans un bilan !

Evidemment, toutes ces affirmations sont fausses, et surtout réductrices. Un bon bilan sert d’abord à mettre au clair une situation, un cap et des moyens, à partir du réel. Bilan de personnalité, enquêtes métiers, analyses de risque, plan d’action : 4 briques simples pour ne plus laisser sa carrière entre les mains du temps, du hasard, de la vie…

Dans les portraits qui suivent, tu reconnaîtras peut-être un morceau de toi. L’idée n’est pas de te convaincre à tout prix, mais de te montrer comment un cadre sérieux peut répondre à des enjeux très différents, quel que soit ton âge, ton statut ou ton niveau de certitude.

« Le bilan, c’est pour les gens perdus. »

Malik, 45 ans, directeur d’agence bancaire. Trajectoire rectiligne, résultats au rendez-vous, image « solide ». Sa croyance : « Si je fais un bilan, ça va tout remettre en cause. Je n’ai pas besoin de ça ». En réalité, Malik n’est pas perdu : il est lucide… et fatigué d’un rôle devenu trop large.

Le bilan distingue ce qui tient (forces, moteurs, marges de manœuvre) de ce qui pèse (rituels inutiles, périmètre ingérable, combats qui ne sont plus les siens). On objectivise ses options, on clarifie le cap — rester, mais autrement — et on construit un plan d’action négociable (délégations, priorités, indicateurs, organisation, …). Ce n’est pas un procès de sa carrière : c’est un espace protégé pour confirmer, ajuster et reprendre de l’élan sans tout casser.

Et entre nous, Malik : ton bilan, c’est le check-up du bolide — on ne change pas de voiture, on règle le moteur… et on enlève le frein à main.

« C’est seulement pour se reconvertir. »

Sofia, 31 ans, UX designer. Elle aime son métier et ça se voit. Sa question du moment : grandir, oui… mais comment ? Devenir manager d’équipe ou rester experte et monter en puissance ? Sa croyance : « Le bilan, c’est pour se reconvertir. Moi, je reste en UX ». En réalité, Sofia n’a pas besoin de changer de voie : elle a besoin de choisir sa pente et de se donner les bons moyens.

Le bilan permet de clarifier ce qui la fait vraiment vibrer, de comparer 2 scénarios (manager ou experte) avec des critères simples : type de projets, taille d’entreprise, temps de création vs temps de gestion, autonomie, reconnaissance… On va chercher des retours de terrain, on met son dossier de réalisations en valeur selon le cap choisi, et on pose un plan d’actions, étape par étape. Résultat : même métier, plus haut, plus clair, plus aligné — une progression assumée, sans hasard.

Et entre nous, Sofia : personne ne t’arrache à tes maquettes — on va juste t’éviter de manager… par accident.

« C’est trop tard / trop tôt pour moi. »

Vincent, 54 ans, cadre dans l’industrie. Parcours dense, expertise reconnue, et une envie claire : préparer la fin de carrière en valorisant ce qu’il sait faire de mieux — pas en s’épuisant sur des tâches qu’il déteste. Sa croyance : « À mon âge, c’est trop tard ». En réalité, c’est le bon moment pour choisir son terrain de jeu… et d’en imaginer les règles.

Le bilan met sa valeur sur la table (savoir-faire, réseau, crédibilité), on trace la ligne entre ce qu’il garde et ce qu’il arrête, puis on sélectionne des missions qui lui ressemblent (transmission, appui d’expertise, pilotage ciblé, accompagnement d’équipes) avec des critères clairs : plaisir, impact, effort, temps, valeur. On imagine 2 ou 3 scénarios, on négocie l’allègement des trucs barbants, et on construit un plan d’action à court et moyen terme. Résultat : une fin de carrière choisie, utile, à sa mesure.

Et entre nous, Vincent : on va arrêter les réunions qui te plombent — tu gardes la scène, pas les chaises.

« C’est du blabla, c’est pas concret. »

Julie, 41 ans, responsable supply chain. Esprit carré, sens du concret, une prise de décision pragmatique et zéro appétit pour les discours stériles. Sa croyance : « Le bilan, c’est du blabla ». En réalité, le bilan est concret et très outillé.

On pose des objectifs clairs, des critères de choix (plaisir, impact, contraintes, évolution), des indicateurs simples, et un plan d’action à court, moyen et parfois long terme. On collecte des faits : des entretiens terrain, cartographie des réalisations, comparatif avantages/inconvénients, … À la clé : des scénarios, des choix réalistes et assumés, des livrables concrets (fiche options, critères chiffrés, actions à 30/60/90 jours) et une trajectoire défendable, chiffres à l’appui.

Et entre nous, Julie : promis, pas de blabla — juste des trucs concrets et ton plan d’action.

« C’est réservé aux cadres / salariés. »

Jérôme, 39 ans, dirigeant d’une PME de 25 personnes. Business qui tourne, journées en apnée, rôle de « pompiers de service ». Sa croyance : « Le bilan, c’est pour les salariés. Moi, je suis le boss ». En réalité, le bilan s’adresse aussi aux décideurs : il sert à redessiner ton rôle et à reprendre la main sur ce qui crée vraiment de la valeur.

Le bilan met tout à plat : où tu es indispensable, où tu es utile, où tu n’as plus à être. On définit quelques critères (impact, plaisir, risque, …), une cible d’organisation (qui fait quoi, quand, avec quels seuils de décision, …), un plan de délégation à 90 jours (rôles, rituels, indicateurs) et les briques manquantes (process, recrutements; sous-traitance, pilotage, …). Résultat : une mise à plat et une vision claire, moins de dispersion, un agenda aligné avec ta stratégie — et une entreprise qui ne dépend plus de toi pour chaque détail.

Et entre nous, Jérôme : on garde le capitaine à la passerelle — pas coincé dans la cale à écoper à la petite cuillère.

Si tu t’es reconnu·e dans une des situations, c’est sans doute que le sujet mérite que tu t’y penches. Un bilan n’impose pas un virage : il rend lisible ce qui a de la valeur pour toi maintenant, et te donne un plan réaliste pour le futur. C’est à ça que sert le bilan de compétence : à être en maitrise de sa carrière !

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